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GEOBIOLOGIE ET BIOENERGIE

1 décembre 2012

APPROCHE DE LA GEOBIOLOGIE

ARTICLE

Bonjour à tous,

 

 

Un magazine s'est interressé à mon approche de la GEOBIOLOGIE.......

 

Je vous fais partager le condensé de l'article  

 

Bonne lecture

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22 août 2012

LES VIERGES NOIRES

Les vierges noires

Nulle prétention dans ce recueil et réflexions sinon que de souligner l’aspect parfois insolite des vierges noires. Les sites complets, intéressants et pertinents ne manquent pas sur la toile.

 

Les origines

 

Ces statues de la vierge nous fascinent depuis des siècles par leur origine, le noir qui les caractérisent et les légendes qui s’y rattachent. On les retrouvent essentiellement dans les églises mais elles sont antérieures à la chrétienté. Les statues d’anciennes déesses noires disparaissent au Ve siècle pour ressurgir au XIème/XIIème siècle sous forme de vierges noires. Elles se développe avec le culte de Marie-Madeleine à Vézelay (XIe siècle). L’église, pour s’imposer reprit les dévotions populaires à Kali la noire (Inde), Diane (divinité grecque), à Annis (divinité celte) ou à Cybèle, divinité d'origine phrygienne et qui est sans doute l'une des plus grandes déesses de l'Antiquité au Proche-Orient

L’histoire de Déméter Terre-Mère ou la Mère de la Terre, est aussi intéressante quant aux origines des vierges noires. Dans la mythologie grecque, elle est la déesse de l’agriculture et des moissons. Mais quand Hadès, roi des enfers enlève sa fille Perséphone, elle délaisse les récoltes de la Terre provoquant une famine. Zeus obtient que Perséphone passe les six mois cultivables sur la terre et les six mois restant avec Hadès. C’est de ce mythe que serait né le rythme des saisons. Elle devient ainsi reine des enfers et est à l’origine d’un culte pratiqué dans les grottes et les lieux souterrains. Les statues, support de cette dévotion, sont enterrées curieusement l’hiver (les mois avec Hadès) et reviennent au printemps (les mois avec la Terre). On retrouve le lien à la Terre et une probable raison de la couleur noire.

Il y a aussi les divinités grecques chthoniennes qui ont contribué selon la légende à la construction du Parthénon. Elles sont dites « chthonienne » : qui a pour origine la Terre en grec ancien.

Il semblerait que si certaines vierges sont noires, c’est qu’à l’origine ce furent d'antiques représentations de déesses mères, récupérées et rebaptisées vierges noires par le christianisme débutant. Pour certains, la Vierge serait devenue noire simplement au fil des années par le fait du temps et de la fumée des cierges. Hypothèse peu probable, car certaines vierges ne sont noires que sur le visage et parfois visage et mains. De récentes recherches tendent à prouver que le noircissement des statues était intentionnel : les statues étaient repeintes en noir à intervalles réguliers. Ce travail était supposé réalisé par des prêtres selon un rituel mystérieux dont on ignore les origines (païenne ? chrétienne ?)

La couleur noire fait aussi référence à la couleur des idoles païennes que la chrétienté a reprise à son compte. Une origine lointaine indiquerait que cette couleur proviendrait d'un objet de petite taille probablement une météorite, dont la forme grossière évoquait une femme en train d'accoucher.

Aussi, bien qu’il n’y ait aucun rapport direct apparent avec les vierges noires, les plus anciens vestiges des tombes du néolithique nous révèlent déjà des idoles de Terre-Mère, premières représentations de la féminité, symbole de fertilité. Un exemple remarquable de ce symbole est bien la Venus de Willendorf.

Mais, il faut se rappeler que le mot vierge n'avait pas dans l'antiquité le sens qu'il a aujourd'hui. Il signifiait qui n'est attaché à personne. Les femmes pouvaient choisir librement les hommes avec qui elles voulaient avoir un enfant, sans être condamnées par la morale. Le mot vierge correspond au mot grec parthenos qui signifie seulement, « mère non mariée ».

Mais il est aussi possible que ce sont les croisés ou plus précisément les templiers, de retour d’Orient qui ramenèrent les vierges noires. Et il est vrai que la vierge noire perpétue le mythe d’Isis dans la terre noire d’Egypte – noir comme le limon fertilisateur – qui donna le nom ancien de l’Egypte : Kemet (Kmt) - la terre noire. Isis transmet la lumière à son fils Horus. Isis serait à l’origine des vierges en majesté.

La vierge noire de Notre Dame du Puy en Velay ne manque pas de nous rappeler le mythe d’Isis. Une vignette gravée sur cuivre (1620) est précédée d’une citation du Cantique des cantiques : « Je suis noire, mais belle, filles de Jérusalem »

Les vierges noires sont toujours rattachées à la Terre : elles ont été conservées enterrées, enfouies au plus profond des cavernes, dans des troncs d’arbres....

Il n’y a rien d’étonnant que les vierges noires canalisent les énergie de la terre !

Vierges noires, anecdotes et légendes.

Cathédrale de Chartres

 

chartres Notre Dame du Pilier

chartres Ntre Dame sous Terre

   

 

Une anecdote cependant, vaut la peine d’être citée. A Longpont-sur-Orge (Essonne), le lieu aurait été peuplé par des druides. Des bûcherons en abatant un très vieux chêne, découvrirent en son tronc une ancienne statue de bois noir dont le socle était gravé de la mention « Virginia Parituræ ». Il est quand même curieux qu’une inscription latine puisse figurer sur un objet supposé si vieux. Sa réputation parvint aux Carnutes (gaulois de la région de Chartres) qui en aurait demandé une copie. Et c’est vrai que depuis des temps immémoriaux existait à Chartres une vierge noire. Le puit des saints Forts, antérieur à la cathédrale, de forme carrée (origine celtique). Derrière se trouve Notre Dame sous Terre. Les anciens auraient conservé cette statue dans une profonde grotte sous terre qui lui valut le nom de Notre Dame sous Terre. Une vierge noire se trouve dans la crypte juste au dessous de Notre Dame du Pilier (taillé dans du poirier). Notre Dame sous Terre est une copie, l’original ayant été détruite par les révolutionnaire en 1793. On dit que la statue originelle serait la fille d’Anne la Celte, la fille de la Terre, mère de toute vie : Danaan.

Notre Dame de Myans (Savoie)

Copie de Myans1

 

A quelques kilomètres de Chambéry en Savoie, l'Eglise Notre Dame de Myans a deux sanctuaires superposés :

- l'église haute du 15è siècle

- l'église basse, oratoire primitif, chapelles ogivales avec une Vierge noire

Le texte le plus ancien où il est fait mention de Myans, est le Cartulaire de St Hugues, évêque de Grenoble, au XIIème siècle. Il semblerait qu'avant cette période, s'y trouvait successivement un temple romain puis une chapelle dédiée à la Vierge Marie.

Dans la nuit du 24 Novembre 1248, le Mont Granier s'effondra. Cinq paroisses furent détruites, dont la capitale religieuse de l'époque, St André, siège du Décanat de Savoie. Il y aurait eu de l'ordre 4 000 morts. C'est la catastrophe la plus importante dans les Alpes qui serait due à une secousse sismique, suivie par un glissement de terrain.

L'amas de blocs qui en résulte est nommé depuis « Abymes ».

Lors de la catastrophe, les moines d’Apremont, réfugiés là, entendirent les démons disant « nous ne pouvons pas, la noire nous empêche... ».

Et l'effondrement s'arrêta au pied de la chapelle car les démons ne pouvaient plus pousser les gravats, la Vierge Marie protégeait la chapelle. Les gens alentour ont vu là une intervention miraculeuse de la Vierge et ont commencé à venir prier devant la statue de Marie qui se trouvait là. C’est ainsi que se développa la réputation de la Vierge noire de Myans.

La vierge noire de Romigier à Manosque

 

 

romigier_66

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Cette légende nous est rapportée par Marcel Letellier :

Un jour de l’an 973, un paysan labourait un terrain vague lorsque ses bœufs s’arrêtèrent et, quoiqu’il fit pour les animer, s’immobilisèrent complètement. L’homme crut qu’ils étaient incommodés par la présence d’un romigier (un roncier). Il y mit le feu. Quand le romigier fut détruit, le laboureur recommença à tracer son sillon. Les bœufs pénétrèrent au milieu des cendres, puis s’arrêtèrent de nouveau, mais cette fois, ils se mirent à genoux, le museau contre terre. Cet homme était un païen, il crut à quelques maléfices, prit peur et appela au secours. Les voisins accourus, décidèrent de creuser à l’endroit où les bœufs s’étaient arrêtés. Il trouvèrent un sarcophage. Après avoir appelé un prêtre, ils l’ouvrirent et découvrirent la belle statue tout enveloppée d’étoffes précieuses tissées de fils d’or. Depuis ce jour on ne dit plus que Notre Dame de Romigier.

                                        Le sarcophage

Notre Dame de Romigier.

 

 

La vierge noire de Pringy (77)

 

La légende voudrait qu’au pied d’un chêne que se tenaient à Pringy les assemblées régionales de druides. Au 13e siècle, une statue d’une vierge noire fut découverte dans un chêne que l’on a vite attribué à celui des druides. Installée dans l’église du village, elle était revenue dans son chêne.

Une chapelle fut construite spécialement pour elle. Mais, à peine y fut-elle placée que la nuit suivante, elle rejoignit à nouveau son chêne.

C’est ainsi qu’une cérémonie fut organisée et c’est une procession de fidèles qui accompagna la vierge dans sa nouvelle demeure. On dit que la statue accepta sa nouvelle résidence et y demeura.

La vierge noire du Puy en Velay

 

 

 

 

Son origine a suscité bien des hypothèses, entres autres qu’elle avait été ramenée des Croisades par Saint Louis. Pour d’autres c’était une ancienne idole gauloise. Une autre légende voudrait, que lors de sa destruction en 1794, elle fut brûlée comme d’autres objets du culte. On raconte qu’en se consumant quelque chose apparut. Les cendres répandues dans un champ fit apparaître une pierre couverte d’hiéroglyphes...

 

 

 

Autres anecdotes parmi tant d’autres

 Charlemagne fait emporter à deux reprises Notre Dame de Sabart. Mais à chaque fois la statue revient à son lieu de séjour, le Pré Lombart (Tarascon sur Ariège).

 

La vierge noire de Bar-sur-Seine (Aube) était dans le creux d’un vieux chêne. Lorsqu’on voulut la déplacer dans l’église, elle devint si lourde qu’il fut impossible de la déplacer.

 

Cet même phénomène arriva au moine Badilon qui avait dérobé à Saint Maximin le corps de sainte Marie-Madeleine pour le conduire à Vézelay. Il ne put bien sûr pas réaliser son forfait. Il n’en demeure pas moins que des miracles eurent lieu à Vézelay avec de fausses reliques !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 juin 2012

ST ANDRE DE LARGNY DANS LE DEPARTEMENT DU RHONE

La chapelle de Saint-André de Larny

Photo 043Photo 009

     
 


La chapelle est située au cœur de Saint-André de Larny au Nord de Pollionnay. Outre, la chapelle, le clocher et la croix du cimetière ne manque pas d’intérêt.

Itinéraire
De Chambéry, après le tunnel routier sous Fourvière, prendre de suite la seconde sortie en direction de l’Horloge de Tassin-la-Demi-Lune, puis, tout droit vers Charbonnières-les-Bains (direction Roanne). Ensuite, Marcy-l’Etoile, Sainte-Consorce en direction de Pollionnay sur la D99. En arrivant sur la D70, prendre Lentilly à droite (et non Pollionnay à gauche), et l’on arrive à Larny où la Chapelle est indiquée, presque à l’entrée du hameau, sur la gauche.
122 Km et 01 :31 de Chambéry.
Renseignements pratiques
Mairie de Pollionnay :
 04 78 48 12 09
 04 78 48 15 04
pollionnay@coteaux-lyonnais.com

Historique

Peu de renseignements sont parvenus jusqu’à nous et aucun document ne nous indique son origine, pas plus que la date de sa construction.

Ce que l’on sait, c’est qu’en 1291, 1313, 1383, 1550, divers documents attestent que la juridiction de ce territoire appartenait au chapitre de Saint-Just et faisait partie de l’obéance de Grézieu-la-Varenne dont dépendait également Sainte-Consorce.

Dans son inventaire des églises du diocèse de Lyon dressé en 1904, M. Richard dit : « A Larny se trouve une ancienne chapelle dédiée à Saint-André ; elle est romane et a tous les caractères d’une église paroissiale primitive, entourée de son cimetière ».

Dans son enquête faite en 1862  certains témoins sont cités comme étant de la paroisse de Larny, mais les pouillés du diocèse ne l’indiquent pas comme telle.
Chapelle plan doublePhoto 023

Curieusement, l’église ou chapelle (?) de Larny à échappé à toutes les visites pastorales et nous ne trouvons nulle part mention d’un prêtre curé de Larny. Larny n’a jamais été la paroisse mère de Pollionnay, comme le disent faussement certains dictionnaires des communes. Saint André de Larny était probablement desservie par les prêtres de Sainte-Consorce jusqu’en 1577, date à laquelle les chanoines de Saint-Just cédèrent ce territoire à Yves de Balarin, seigneur de Pollionnay pour subvenir aux frais occasionnés par la reconstruction de leur clocher en ruine.

C’est donc depuis cette date que Larny fait partie intégrante de la paroisse de Pollionnay et est desservie par ses prêtres.

A la fin du XVIIe siècle, le curé de Pollionnay mentionne un « enterrement dans le cimetière de l’église de Larnay dépendante de l’église de Pollionnay ». En 1789, il est fait mention : « une église succursale  de la paroisse de Pollionnay ».

Au cours des siècles, elle est indiquée, parfois église, parfois chapelle jusqu’à l’inventaire de 1906, qui mentionne « l’ancienne église ou chapelle de Larny ».



Photo 021

     

Architecture

Nous en présence d’une construction rurale, même paysanne.

De plan rectangulaire, elle est construite d’un simple appareil de pierre de pays, tout venant.
Dédiée à Saint-André, apôtre et martyr, elle est orientée à l’Est. L’église se compose d’une nef et d’une abside à chevet plat. Des contreforts biaisés en épaulent les murs.

La petite baie de l’abside a conservé son authenticité romane avec son linteau taillé en plein cintre et décoré de deux petits arcs gravés. Probablement du XI ou XIIe siècle au plus tard. Certains spécialistes avancent même l’époque carolingienne. Le décor de cette baie, si modeste soit-il, est le seul décor de toute la chapelle.

Le clocher, de section carrée est du XVIIe siècle. Il porte sur le linteau monolithe de la baie de son rez-de-chaussée qui fait office de sacristie, la date de 1670. Ouvert d’une grande baie sur chacune de ses quatre faces, il est couvert d’un toit à quatre pans à très faible inclinaison.

Ce toit a la particularité de ne pas se reposer directement sur les murs, mais de s’appuyer sur les poutres dépassantes et même sur de simples cales  de pierres ou de bois. Ce qui donne une sorte de claire-voie. Le clocher abrite une cloche datée de 1764, fondue par Ducray. Par les effigies qui la décorent, le fondeur a perpétré toute la symbolique  de l’époque médiévale : à l’Est, côté du soleil levant, la croix du Christ, lumière du monde ; au Sud, Saint-André, patron de la chapelle ; à l’Ouest, côté de l’entrée, la Vierge à l’Enfant, c’est l’accueil, le don ; au Nord, Saint-Georges, second patron de la chapelle.

Au XVIIe siècle, la paroisse de Pollionnay y venait en procession solennelle, toutes bannière déployées, le 23 avril, fête de Saint-Georges.

Saint-Georges aurait été un soldat romain. Son existence, contestée dès le Ve siècle n’a pas empêché sa vénération de se répandre et de rester très vivace, notamment dans les pays anglo-saxons et chez les chrétiens orthodoxes. Voici un aperçu de sa légende :
« Saint-Georges se trouve un jour de traverser une ville terrorisée par un dragon qui dévore tous les animaux et qui exige de la population un tribut quotidien de jeunes adolescents. Avec l’aide du Christ, Saint-Georges délivre la fille du roi de la ville en abattant le dragon dans un combat acharné ». Patron des chevaliers, il est le symbole de la lutte contre le mal.

Si  son  image est représentée sur la face Nord de la cloche, ce n’est pas un hasard, mais bien pour respecter la symbolique : le Nord, l’ombre nourrit nos peurs, la peur engendre la violence … Ainsi, Saint-Georges semble nous dire : « n’ayez pas peur, je suis là !»

Par ailleurs, une représentation de Saint-Georges ou de Saint-Michel dans l’iconographie médiévale indique qu’en ce lieu, l’énergie est maîtrisée.

Outre ces effigies et les noms de ses parrains et marraines, la cloche porte une très belle légende en latin que nous traduirons ainsi : « Je loue le vrai Dieu, j’appelle le peuple, je chasse les nuages, je pleure les morts, j’embellis les fêtes ».

Le cimetière encadre la chapelle au Nord et à l’Est. Les défunts des hameaux de Larny et de Valency y furent ensevelis jusqu’en 1892. La croix de pierre placée dans le mur d’enceinte est datée de 1673. Elle a été érigée par Antoine Pocachar, habitant du hameau.

     
     


La Vierge

 

La Vierge en calcaire serait du Xve siècle. Autrefois polychrome, il lui reste quelques traces de couleurs. Enveloppé d’un grand manteau passé sur sa tête retenu à la base du cou par un cordon à glands. La Vierge est coiffée d’une couronne qui a perdu ses fleurons. Dans une attitude déhanchée, elle porte sur son côté gauche, l’enfant Jésus en position oblique qui tient de la main droite la tige d’une pomme.

En dépit des maladresses de facture, certains détails de cette sculpture la rapproche de l’art bourguignon : les bouclettes en crocs de la chevelure de la Vierge, la moue de ses lèvres, le drapé de la robe de l’Enfant ne laissant apparaître que ses orteils ainsi que ses cheveux ondulés nous amène à penser au tailleur d’images, Jean de la Huerta, d’origine aragonaise, actif au milieu du XVe siècle auprès de Jean sans Peur, de Philippe le Bon et du Cardinal Jean Rolin.

Le grand Christ en bois polychrome pourrait être du début du XVIIIe siècle. L’absence de la couronne d’épine lui donne une originalité. Il a été restauré en  1978 par Georges Faure, sculpteur décorateur oullinois.
Le petit Christ en bois naturel date de 1975. Il est signé Georges Lair, artiste lyonnais.

Survivance du culte dans la chapelle


En 1675, l’abbé Gollier, curé de Pollionnay nous a laissé un « chalandrier » des fêtes chominales que l’on a coutume de célébrer dans la paroisse de Pollionnay.

En ce qui concerne Lamy, outre la procession de Saint-Georges, une messe était dite.

 Pour les rogations en faveur des récoltes à venir
 Le 11 juillet, jour de la Saint-Benoît, fête des vœux pour les hameaux de Larny et Valency
 Le 2 novembre pour commémorer les défunts
 Le 30 novembre, fête solennelle de Saint-André, patron de la chapelle
 Le 1er décembre, anniversaire de la dédicace
 Le 25 décembre, pour la célébration de la messe de l’aube de Noël

De nos jours, sont maintenus, la messe des rogations et celle de la Saint-André.


Cette chapelle nous a été indiquée par Françoise Dautel lors de sa visite à Chambéry le 26 mars 2010.
Il est vrai que les vibrations sont extrêmement fortes et à vocation curatives si l’on en juge la présence des réseaux thérapeutiques (voir le plan que nous a laissé Georges Prat).


      Image Copyright en version PNG       
 

16 mai 2012

NOTRE DAME DE MYANS

La Vierge dorée de Myans

Myans2
 



A quelques kilomètres de Chambéry en Savoie, l'Eglise Notre Dame de Myans a deux sanctuaires superposés :

 l'église haute du 15è siècle
 l'église basse, oratoire primitif, chapelles ogivales avec une Vierge noire

Le texte le plus ancien où il est fait mention de Myans, c'est le Cartulaire de St Hugues, évêque de Grenoble, au XIIème siècle. Il semblerait qu'avant cette période, s'y trouvait successivement un temple romain puis une chapelle dédiée à la Vierge Marie.

Dans la nuit du 24 Novembre 1248, le Mont Granier s'effondra. Cinq paroisses furent détruites, dont la capitale religieuse de l'époque, St André, siège du Décanat de Savoie. Il y aurait eu de l'ordre 4 000 morts. C'est la catastrophe la plus importante dans les Alpes qui serait due à une secousse sismique, suivie par un glissement de terrain.

L'amas de blocs qui en résulte est nommé depuis « Abymes ».

Le récit d'Etienne de Bourbon, moine dominicain, devint au fil du temps une légende.
Le secrétaire du Comte de Savoie, Jacques Bonivard, possédait beaucoup de terres sous le Mont Granier. Mais il lui manquait les terres possédées par les moines du prieuré de St André. Celles-ci lui auraient permis d'unifier et d'uniformiser l'ensemble de ses terres. Mais les moines ne voulaient pas céder leur domaine. Bonivard alla voir le Pape, Innocent IV afin qu'il déplace les moines récalcitrants. Etant en guerre avec l'Empereur, Frédéric II, le Pape accepta la requête de Bonivard. Ainsi il pensait acquérir les faveurs d'Amédée de Savoie à sa cause. De retour en Savoie, il contraint les moines à quitter leur domaine. Ceux-ci allèrent se réfugier dans la chapelle de Myans. Bonivard, sa famille et les nobles de St André firent la fête pour célébrer cette victoire. Mais durant la nuit, la montagne se fendit. Le prieuré et ses nouveaux propriétaires furent écrasés par l'effondrement. Les moines d'Apremont épouvantés, qui s'étaient réfugiés là le matin même après avoir été chassés de leur couvent par le seigneur des lieux, de Bonivard, prièrent la Vierge Marie, en attendant la mort.


Ils entendirent les démons disant « nous ne pouvons pas, la noire nous empêche... ».
Mais l'effondrement s'arrêta au pied de la chapelle car les démons ne pouvaient plus pousser les gravats, la Vierge Marie protégeait la chapelle. Les gens alentour ont vu là une intervention miraculeuse de la Vierge et ont commencé à venir prier devant la statue de Marie qui se trouvait là.
 
Deux siècles plus tard, le Comte de Montmayeur de retour d'un pèlerinage en Palestine voulut construire une église et un couvent sur ses terres. Son choix se porta sur le site de la chapelle miraculeusement sauvée de la catastrophe. Il voulait par cette entreprise remercier Dieu de l'avoir protégé lors de ses différentes péripéties contre les infidèles.
Il reçut le 25 Avril 1458 du Pape Calixte III l'autorisation de construire le couvent et l'église. Il fit venir de Belley quatre religieux Franciscains et leur confia la tâche de bâtir ces deux bâtiments pour accueillir les pèlerins.
En 1458 on put bénir la crypte actuelle creusée dans les éboulis devant la petite chapelle primitive, le cœur de l'église actuelle.

Mais en 1460 les travaux furent interrompus par Louis ler Duc de Savoie car Jacques de Montmayeur tombât en disgrâce aux yeux de son Duc. L'église fut achevée en 1466 par René, bâtard de Savoie, fils du Duc Philippe de Savoie. En 1498, on ajouta une travée vers la grande porte d'entrée. Au-dessus de la crypte les moines construisirent une autre chapelle pour leurs offices religieux, elle prit le nom d'église supérieure. En 1638 on établit un nouveau chemin pour aller aux Marches et à Grenoble, c'est alors qu'on ouvrit la porte actuelle de l'église. Jusqu'à la Révolution Française, ce furent les Franciscains qui accueillirent les pèlerins.
En 1792, les Français envahissent la Savoie et avec eux commença la lutte antireligieuse. Le sanctuaire fut saccagé et la statue de la vierge noire jetée à terre, la tête de la Vierge et de l'Enfant Jésus cassées à coup de pied. Heureusement, dans la nuit qui suivit, deux femmes du village vinrent chercher la statue et les deux têtes et les cachèrent dans leur écurie. Personne ne sut où fut cachée la Vierge Noire. En 1803 le concordat signé, les deux femmes ressortirent la statue. Après réparations on la remit en place et le pèlerinage qui n'avait pas cessé pendant la Révolution repris comme avant, mais cette fois avec le clergé diocésain et après nettoyage sommaire de l'église.
Une première restauration eut lieu entre les années 1870 et 1890 et c'est de cette époque que l'on fit le revêtement du cœur de l'église en marbre de Carrare.

Histoire et origine de la Vierge Noire

L'origine de cette statue est inconnue. Elle n'est pas mentionnée par les chroniqueurs contemporains de l'écroulement. Elle est citée pour la première fois à la fin du XVème siècle. C'est Fodéré qui en donne, au XVIIème, la première description. Cette Vierge-Noire est la seule qui ait été couronnée par le pape, en 1905.

Les Vierges noires sont apparues pour la plupart vers le XIème et XIIème siècle. Elles sont pratiquement toutes des Vierges " en majesté ". La christianisation reprit les dévotions populaires à Diane, la déesse de la nuit des Grecs ou à Annis, la divinité celte ou à Cybèle, la divinité gauloise de la terre et de la maternité. Il semblerait que ce soient les moines bénédictins qui aient fait connaître les vierges noires.
La vibration au niveau de la Vierge noire est de l’ordre de 78 000 UB. Elle est de 50 000 UB vers le tabernacle.

Décomposition du terme " Vierge - Noire " :

Il y a plusieurs thèses. Selon certaines sources :
v Vierge : le mot vierge n'avait pas dans l'antiquité le sens qu'il a aujourd'hui. Il signifiait "qui n'est pas attaché à quelqu'un". Les femmes pouvaient choisir librement les hommes avec qui elles voulaient avoir un enfant, sans pour autant avoir les reproches des autres. Le mot vierge correspond au mot grec parthenos qui signifie seulement, « mère non mariée « .
v Noire : Il fait référence à la couleur des idoles païennes qui sont à l'origine du culte actuel christianisé. Cette couleur proviendrait d'un objet de petite taille, dont la forme grossière et boursouflée évoquait une femme bien en chair et nue, accroupie en train d'accoucher, ou assise en tailleur " à la gauloise " et " présentant " son enfant entre ses cuisses.
Selon d'autres sources :
La Vierge serait devenue noire simplement au fil des années par le fait du temps et de la fumée des cierges. Pour en savoir plus se reporter au livre Notre-Dame de Myans en vente au sanctuaire.


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11 mai 2012

EGLISE DE LEMENC

L’église de Lemenc

Lemenc_clinique
 


Elle mesure 37 mètres de long. La largeur de 9 mètres à l’entrée, s’agrandit progressivement pour atteindre 11 mètres dans le chœur. La plus grande partie de la nef a conservé ses anciens murs romans et ses fenêtres du XIe siècle.

On peut y remarquer :

 L’allée centrale dallée d ‘anciennes pierres tombales
 A droite de la porte, la châsse de bois doré contenant les reliques de St Concord, archevêque d’Armagh (Irlande) qui, à son retour de Rome mourut au prieuré de Lemenc le 4 juin 1176. Son culte fut très longtemps populaire à Chambéry.
 En face de la châsse, une statue de bronze reproduisant en plus petit, la célèbre statue de St Pierre au Vatican.
 La chapelle romanes de la nativité où deux arcades profondes qui ont dû être des enfeux  …. Bois polychrome, œuvre d’un sculpteur savoyard anonyme …
 Une chapelle à voûte gothique dédiée d’abord à St Blaise , puis à St Joseph, éclairée par des fenêtres en plein cintre, garnies de vitraux récents.
 La chapelle suivante de style gothique flamboyant possède un vitrail moderne qui représente St Bernard. Elle est actuellement la chapelle baptismale.
 A gauche, le tombeau du général de Boigne, bienfaiteur de Chambéry, décédé en 1930. Des arcades marquent l’entrée d’anciennes chapelles disparues.
 Dans le chœur, deux grandes statues du XVIIe siècle , la Vierge et l’ange de l’Annonciation. Les fenêtres de style gothique flamboyant, très larges, ont des vitraux du XIXe siècle dus au maître verrier lyonnais Lucien Bégule. Ils représentent de gauche à droite, la Visitation, l’Adoration des bergers, Jésus remettant les clefs à St Pierre, la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, St Pierre qui guérit le boiteux de la Belle-Porte, le Sacré-Cœur entouré par Ste Hélène, une reine de France, St François de Sales et Ste Marguerite-Marie. De chaque côté de l’église, deux escaliers descendant à la crypte. Prendre celui de droite, le seul éclairé et toujours ouvert.
Résumé historique

Depuis l’antiquité, deux sites dominent la plaine marécageuse sillonnée de rivières, où sur l’îlot Saint Léger, émergera au Xe siècle la ville de Chambéry.
L’église St-Pierre-de-Lémenc est située sur la colline de Lémenc. C’est en effet sur ce promontoire que les Romains aménagèrent une villa, étape sur la grande route qui reliait la Gaule à l’Italie. C’est probablement après l’institution du christianisme en religion d’Etat par Théodose Ier en 391 et la prohibition de tous les cultes païens, que se situe la création d’une première communauté chrétienne parmi la population disséminée dans un grand domaine agricole dépendant de la villa gallo-romaine. C’est sur le site du temple de Mercure, dans le cimetière gallo-romain païen qui devint le premier cimetière chrétien de Chambéry que s’élèvera la première église de Lémenc ou « ecclesia mater » dédiée à l’un des premiers martyrs, saint Pierre, probablement à l’époque mérovingienne (VIe siècle), mais vraisemblablement, sans posséder de reliques majeures du saint. Toutefois, il n’est pas exclu qu’un saint local ou un missionnaire parcourant les routes pour évangéliser les populations dont le sarcophage fut placé dans l’abside, selon la tradition  « ad sanctos », donna le point de départ de l’implantation de tombes privilégiées dans les premières nécropoles chrétiennes.

 

L’église de Lemenc dans sa partie la plus ancienne, la rotonde de la crypte remonte au IXe siècle, mais le culte chrétien ici est antérieur à cette époque.
En 1032, la reine Hermengarde, épouse de Rodolphe III de Bourgogne donne à l’abbaye lyonnaise de St Martin d’Ainay la « villa » de Lemenc pour y établir un prieuré bénédictin. Une église romane est alors édifiée au dessus de la rotonde de la crypte. Son clocher, aux murs énormes (3 à 4 m à la base) éclairé par une étroite meurtrière, était une véritable tour de défense.
Détruite par un incendie en 1445, l’église est reconstruite, agrandie et couverte d’une voûte gothique.
En 1616, les Bénédictins sont remplacés par les  Feuillants qui demeurent à Lemenc jusqu’à ce qu’ils en soient chassés par la révolution.
L’église, détériorée pendant la période révolutionnaire, est rendue au culte par le concordat.  Après des réparations indispensables, elle devient une église paroissiale.
La crypte

Longue de 25 mètres, elle s’étend sous le chœur et comprend trois parties :

1. Une rotonde préromane avec en son centre, un édicule soutenu par six colonnes monolithes aux chapiteaux ornés  orné de feuilles d’acanthe. Les archéologues du XIXe siècle ont vu là un ciborium, pour opter pour un ancien baptistère, cet ensemble remontant à l’époque carolingienne (IXe siècle), pourrait aussi être aussi un martyrium où aurait été déposées des reliques de saints. Le mur entre les deux escaliers par les restes d’un banc de pierre.
2. Trois arcades font communiquer cette rotonde avec une nef de 9 mètres, voûtée en berceau et flanqué de deux étroits collatéraux. Sur la voûte de cette nef ont été mis à jour des fresques du XVIe siècle.
3. Enfin, une abside polygonale de la fin du Xve siècle a été ajoutée pour permettre l’allongement du chœur de l’église. Les voûtes d’ogive retombent sur des piliers octogonaux dont les chapiteaux sont décorés de figures humaines, de feuillages et de fruits symbolisant les quatre âges de la vie.

Au fond de cette abside a été placée une très belle « mise au tombeau » de la fin du XVe siècle qui provient de l’ancienne église des Antonins de Chambéry. Malgré les mutilations subies durant la révolution, ce groupe sculptural reste une œuvre importante d’où se dégage une intense émotion. Le Christ, Joseph d’Arimathie et Nicodème sont plus grands que nature afin d’attirer en premier lieu les regards. En arrière, la Vierge soutenue par St Jean, Ste Marie-Magdeleine, deux saintes femmes et deux anges. Cette œuvre a très probablement été inspirée par le théâtre religieux de l’époque qui représente le plus souvent le mystère de la Passion.
L’église, construite sur un ancien cimetière, avec de plus des sépultures à l’intérieur, vibre bas (à part l’autel), au point que les personnes sensibles ne peuvent pas supporter le lieu et doivent le quitter.

     


 
Photo L'Internaute / Mélanie Layec

Visite du 30 août 2008.

Comme l’indique le plan ci-dessus, l’église de Lemenc est construite sur un ancien cimetière. De plus, nombre de sépultures sont implantées dans l’église. Aussi il n’est pas étonnant que les sujets sensibles ne supportent pas le séjour à l’intérieur et encore moins la crypte. Les vibrations sont basses : 6 500 UB vers le baptistère pour atteindre, après une montée très progressive,  un maximum de 35 000 UB vers l’autel du Saint Sacrement.
Selon le père DUPASSIEUX, curé de la paroisse, à l’origine, il y avait 14 chapelles de saints guérisseurs (saint Apolline : maux de dents – saint Blaise : maux de gorge….)
En 1980, on déplore le vol d’une statue reliquaire dans l’église.
Des 12 apôtres, seul demeure saint Thomas.

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8 mai 2012

Les Eglises remarquables à Chambéry

La cathédrale de Chambéry

Cathédrale1
 



Ancienne église du couvent des Franciscains - construite au 15è siècle, avec la sobriété de l'esprit franciscain - consacrée en 1488 - elle devint "cathédrale" en 1779 et fut mise sous le patronage de saint François de Sales après 1801.
78 m de longueur, 34 m de large, 23 m de hauteur, elle repose sur 30 000 pilotis de mélèze. Le cloître attenant date du 17è.
Les portes du 17è siècle sont en bois sculpté . L'absence de chapiteaux à l'intérieur est caractéristique du gothique flamboyant.
La cathédrale possède la plus grande surface peinte en trompe l'œil d'Europe : 6000m2
 1809-1810 : Fabrizio Sevesi peint le chœur selon la technique du "trompe l'œil"
 1833-1834 : Casimir Vicario peint la nef et en 1835 : le baptistère (voir : les fresques, une dentelle de pierre qui semble en relief)
 1985 : Restauration des peintures du baptistère et de 1990 à 1992, celles de la nef et des chapelles
Le pavement date de 1662, il a été refait vers 1860. Au centre : le labyrinthe exprime le cheminement du chrétien vers la Jérusalem céleste.
L'orgue actuel fut réalisé et installé en 1844 -1847 par le facteur d'orgue lyonnais Auguste Zeiger. Il compte plus de 2 800 tuyaux.
La table de communion est du 17è siècle
La cathèdre : siège épiscopal de l'évêque, signifie la communion ecclésiale réalisée autour de l'évêque diocésain, successeur des Apôtres, en communion avec l'évêque de Rome. Elle porte une statue de saint François de Sales, patron de la cathédrale et du diocèse, surmontée par les armoiries de l'évêque.
Sur les piliers sont accrochés les chapeaux de cardinal de Mgr Billet (1840-1873) et de Mgr Dubillard (1907-1914) archevêques de Chambéry.
Les vitraux (néoclassiques) des chapelles : 1860-76 sont du maître verrier suisse Laurent Gsell. Sauf les vitraux de la chapelle de Savoie : 1924 - réalisés par les lyonnais Bégule et Nicod
La cathédrale est orientée vers l'est. En regardant le chœur nous avons le nord à gauche et le sud à droite.

Elle compte 14 chapelles : (en commençant à gauche en entrant)
1. Chapelle des Fonds Baptismaux : (peintures de Casimir Vicario, 1835, restaurées en 1985)
Autour de la Vierge et de saint Joseph sont groupés 28 Saints dont les 12 apôtres, les Pères de l'Eglise et des Saints régionaux identifiés par leurs emblèmes ou par des initiales. (voir description détaillée dans la rubrique "fresques")
2. Chapelle saint Crépin : patron de la Confrérie des cordonniers et des tanneurs. - Autel - retable du 17è siècle.
3. Chapelle de la Sainte Famille : autrefois chapelle saint Côme et saint Damien, patrons de la confrérie des chirurgiens - Autel - retable du 17è siècle. Peintures de Casimir Vicario : 1835
4. Chapelle Notre Dame du Pilier : statue en noyer datant du 15è siècle. La Révolution qui avait vidé la cathédrale de tout objet religieux, avait épargné la statue de la Vierge.
5. Une chapelle
Le déambulatoire, derrière le chœur. On peut y voir :
- une peinture du 16è : La Nativité , la Vierge assise tenant l'Enfant Jésus
- Une peinture funéraire de 1497 représentant l'avocat Mathieu de Morine et sa femme.
6. Chapelle saint Lazare : vitrail de Gsell. (1876)
7. Chapelle saint Antoine de Padoue : Les trois vitraux - du 19è - représentent saint Antoine visitant les malades, l'apparition du Christ, le miracle des poissons qui viennent écouter le saint. Tombeau de Monseigneur Godelle, vicaire de Pondichéry, mort du choléra en 1867 à Chambéry.
8. Chapelle saint Anthelme de Chignin : Vitraux de Gsell (1861) représentent des épisodes de la vie d'un saint savoyard, évêque de Belley (1107-1163)
De droite à gauche : saint Anthelme quitte Chignin - devenu prieur de la Grande Chartreuse, il distribue des aumônes à la porte du couvent - sur son lit de mort, il prédit au comte de Savoie Humbert III, la naissance de son fils Thomas.
9. Chapelle du Sacré Cœur : L'apparition du Christ à sainte Marguerite Marie, visitandine de Paray le Monial (1647-1690) - Jésus au jardin des Oliviers - La Cène.
10. Chapelle de la Vierge : (Autrefois chapelle de tisserands et des tailleurs) - On y lit les mystères du Rosaire. Les vitraux ont été réalisés sur les plans de l'architecte diocésain Revel en 1868.
11. Chapelle saint François de Sales : Evêque de Genève (1567-1622). Une toile du peintre mauriennais Jacques Guille (1814-1873) représente les pèlerins d'Emmaüs. Une statue de saint François de Sales faite par Philippe Besnard (1943). Les vitraux de Gsell (1869) : les 3 grands monastères régionaux avec saint Hugues, évêque de Grenoble qui revêt saint Bruno, fondateur de la Grande Chartreuse, de l'habit religieux (1084) - saint François de Sales remet à Jeanne de Chantal, le livre des Constitutions de la Visitation (1610) - saint Pierre de Tarentaise quitte Tamié pour l'archevêché de Moutiers (1138). Dans une chasse : une relique de saint François de Sales.
12. Chapelle saint Joseph : vitraux de Gsell (1868) représentant la vie de saint Joseph. Statue de saint Joseph : l8è siècle. Statues de sainte Thérèse de Lisieux et du Curé d'Ars.
13. Chapelle saint Léger : Tombeau d'Antoine Favre (1557-1624), juriste, président du sénat de Savoie, ami de saint François de Sales. Tombeau du cardinal Billiet, archevêque de Chambéry de 1840 à 1873. Vitraux : de gauche à droite : saint François de Sales remet à Jacqueline Favre, fille d'Antoine, l'habit de la Visitation - saint Léger, évêque d'Autun, s'offre en otage pour le salut de sa ville - Pie IX remet à Mgr Billiet le chapeau de cardinal.
14. Chapelle des Bienheureux de la Maison de Savoie : Vitraux de Nicod (1924). A gauche : Louise de Savoie, fille d'Amédée IX, clarisse (1503) Boniface de Savoie, archevêque de Cantorbéry (1270). Au centre : Amédée IX, duc de Savoie (1472) fait l'aumône. À droite : Humbert III, comte de Savoie, bienfaiteur de l'abbaye d'Hautecombe (+1189) - Marguerite de Savoie, religieuse dominicaine (1464). Crucifix - statue de sainte Jeanne d'Arc.

Le trésor de la cathédrale (visite guidée le samedi entre 14h et 17h, de juin à septembre)

Les fresques de la cathédrale de Chambéry

Extérieur : aspect simple et trapu. Elle repose sur 30 000 pilotis de mélèze. Au 16è siècle, Jean Vulliod, trésorier du Duc de Savoie, offre le beau décor gothique flamboyant du portail.
Intérieur : Longueur : 70 m - Largeur : 34 m - Hauteur : 23 m
 Autrefois église des Franciscains, construite au 15è siècle. (Le Duc Amédée VIII en posa la première pierre en 1430). En 1779, le diocèse de Chambéry est érigé et l'église devint «cathédrale»
 1793 : Tourmente révolutionnaire - persécution de l'Eglise : prêtres bannis, exilés, emprisonnés, déportés, églises dévastées, clochers abattus... La cathédrale fut dévastée, son clocher perdit un étage. Elle fut dépouillée de ses ornements, croix, statues... SAUF la Vierge au pilier, le baptistère, probablement le maître autel et les stalles du chœur.
 Après 1801 : l'église cathédrale fut mise sous le patronage de Saint François de Sales.
 1809 - 1810 : Fabrizio Sevesi peint le chœur selon la technique du «TROMPE L'OEIL» (restaurée en 1960)
 1833 - 1834 : Casimir Vicario peint la nef de la cathédrale selon la même technique - 1835 : le baptistère


SURFACE PEINTE « trompe l’œil » : 6 000 m2 (la plus grande surface d’Europe)



Une dentelle de pierre qui semble en relief : les fresques

Les désastres de la Révolution (prêtres arrêtés, exilés, déportés, emprisonnés... ont influencé le choix des scènes représentées dans les fresques peintes.
La cathédrale est orientée vers l'est. En regardant le chœur, nous avons le nord à gauche et le sud à droite.
FRESQUES DE LA NEF

 Paroi sud de la nef : scènes de l'Ancien Testament
Les 10 commandements - la charte de l'Ancienne Alliance.
(II faut lire les fresques en partant du fond de l'église  vers le chœur.
Pour la paroi sud comme pour la paroi nord.)
1. Au Sinaï , Moïse reçoit la Loi - Arche d'Alliance –(Dt 10)
Un personnage : Aaron
2. L'arche libérée -revenue chez les Hébreux - (l Sam 6)
3. Esther devant Assuérus - (Est. 5)
Un personnage : Serait-ce Abraham ?
4. Job dans la misère - (Jb)
5. Les trois enfants hébreux dans la fournaise - (Dn 3).
Un personnage : David
6. Daniel et Balthazar - (Dn 5)
7. Héliodore repoussé du Temple - (2 Mcc 3).
Un personnage : Noé
8. Le jeune Tobie guérit son père - (Tb 12)
9. Daniel libéré de la fosse aux lions - (Dn 6).
Un personnage : Moïse
10. Martyre des 7 frères - ( 2 Mcc 7)

 Paroi nord de la nef : scènes du Nouveau Testament
Le mystère pascal et l'agneau - L'Alliance nouvelle et éternelle
(Il faut lire les fresques en partant du fond de l'église  vers le chœur.
Pour la paroi sud comme pour la paroi nord.)
1. Annonciation (Lc 1).
L' Evangéliste : Matthieu (symbole visage d'homme - généalogie)
2. Adoration des bergers (Le 2)
3. Adoration des Mages (Mt 2).
L' Evangéliste : Marc (symbole : lion dont la voix retentit au dé sert)
4. Jésus au milieu des Docteurs (Lc 2)
5. Résurrection de Lazare (Jn 11).
L'Evangéliste : Luc (symbole : taureau pour le sacrifice)
6. Jésus et la Samaritaine (Jn 4)
7. Jésus monte à Jérusalem, rencontre la mère de Jacques et Jean (Mt 20).
L' Evangéliste : Jean (symbole : aigle qui regarde le soleil en face)
8. L'agonie de Jésus (Mt26)
9. Jésus monte au Calvaire - Véronique et Simon de Cyrène (Me 15).
Notre Dame des Douleurs
10. La mise au tombeau (Lc 23)



FRESQUES DU BAPTISTERE


 Paroi du fond :

Au centre : le baptême du Christ

En partant du centre (Baptême du Christ) vers la gauche :

1. Marie Mère de Jésus
2. Saint Pierre et ses clefs
3. St Matthieu qui commence son évangile par la généalogie du Christ
4. St Thomas et l'équerre des architectes dont il est le patron
5. St Simon et la scie de son supplice
6. St Philippe et la croix de procession
7. St Barthélemy et le couteau qui le tua



 Paroi du fond:

Au centre : le baptême du Christ

En partant du centre (Baptême du Christ) vers la droite :

1. St Joseph époux de Marie
2. St Jean et l'aigle son symbole - nous transporte au sein de la Trinité -
3. St Jacques (frère de Jean) portant le bourdon des pèlerins de Compostelle
4. St Jacques dit le Mineur et le bâton avec lequel il fut tué
5. St André et la croix en X de son supplice
6. St Jude portant le volume de la lettre qu'il écrivit
7. St Matthias, choisi par les 11 pour remplacer Judas

 Paroi latérale - côté gauche

1. St Bernard de Menthon (1081) - patron des montagnards
2. St Augustin (430) - évêque d’Hippone -
3. St Jérôme (420) - le solitaire du désert, érudit de la Parole de Dieu -
4. Bienheureuse Loyse de Savoie (fille d’Amédée IX) (1503) – Clarisse -
5. St Grégoire le Grand (604) – pape -
6. Ste Thérèse d'Avila (1515) – carmélite -
7. Ste Jeanne Françoise de Chantal (1641)
fondatrice avec st François de Sales de l'ordre de la Visitation

 Paroi latérale - côté droit

1. St Paul - Apôtre - avec l'épée qui le décapita - ( 67)
2. St Luc - évangéliste désigné par le taureau, animal du sacrifice -
3. St Marc - évangéliste qui se reconnaît au lion - une voix crie dans le dé sert -
4. Bienheureux Amédée IX (1472) - Duc de Savoie
- grande charité envers les pauvres et patience dans la maladie -
5. St Ambroise (397) - évêque actif dans la conversion de St Augustin -
6. Ste Marie Madeleine -
7. St Maurice (3è siècle) - martyr - protecteur de la Maison de Savoie -


Le Grand Orgue de la Cathédrale de Chambéry

Cet orgue a été construit par le facteur d'orgues Augustin Zeiger dans les années 1847.
C’est lui-même qui le fit entendre pour la première fois le jour de la St François de Sales au mois de janvier de cette même année. «Il neigeait, et de l'extérieur, on entendait les beaux accords harmonieux du tout nouvel instrument». Quelques mois plus tard, il inaugure lui-même son orgue au cours d'un grand concert. Il joua moultes pastorales, orages, processions, Fins du Monde et marches solennelles... de sa composition.
Augustin Zeiger, d'origine alsacienne, se référait aux principes du théoricien allemand Tôpfer. Celui-ci calculait, entre autres, les diamètres des tuyaux de manière à enrichir le médium, région sonore plus facilement perceptible. La conception musicale de Zeiger est cependant bien inscrite dans le style romantique pratiqué par les autres facteurs de son temps, notamment les frères Callinet dont la tuyauterie de certains jeux s'apparente beaucoup à la sienne. En cela, l'orgue d'Augustin Zeiger diffère très nettement des instruments d'Aristide Cavaillé-Coll.
Augustin Zeiger, comme beaucoup d'artisans du XIXè me siècle, n'était pas en peine d'inventions : levier démultiplicateur pour le décollement des soupapes, voix humaine modulable, boîte expressive complexe etc... Aucune de ces inventions ne fut couronnée d'un réel succès. En 1848, Augustin agrandit l'orgue par l'adjonction d'un gigantesque positif de dos. Une vingtaine d'années plus tard, son neveu Auguste restaure l'instrument en apportant d'importantes modifications. Puis, en 1895, le célèbre facteur lyonnais Charles Michel Merklin le restaure à nouveau en le dotant d'une machine pneumatique Barker pour palier à la dureté du toucher des claviers, que le fameux système breveté par A. Zeiger n'avait pas suffi à vaincre.
En 1960, le facteur parisien Gonzalez obtient le marché de restauration sans aucune mise en concurrence. La transmission des claviers est électrifiée, les gambes sont coupées en larigot, les bouches des tuyaux sont systématiquement baissées, de nouveaux pleins-jeux dont l'acuité est insupportable remplacent ceux de Zeiger... le tout dans le plus pur esprit néo-classique.

En 1988, l'orgue est classé Monument Historique. En 2001, la Commission Supérieure des orgues se décide pour une reconstruction complète de l'instrument devenu inutilisable. Elle se prononce favorablement sur un programme de travaux établi par M. Eric Brottier, Technicien Conseil.
Les travaux réalisés par l'atelier de facture d'orgues Pascal Quoirin comprennent la réfection complète des façades et de la charpente intérieure, la restauration du matériel Zeiger, la réfection de toutes les souffleries et la reconstitution de la transmission des claviers. La tuyauterie sera scrupuleusement restaurée est rallongée au ton d'origine (la 435). Le système dé multiplicateur breveté par Zeiger est reconstitué, cependant, une machine Barker assiste éventuellement et avantageusement la traction des notes et des accouplements.
L'orgue de la Cathédrale de Chambéry est un orgue romantique et non pas symphonique. Le timbre est clair et vif. L'élocution de chaque tuyau est encore empreinte de toute la distinction propre à l'orgue classique français. Cela veut dire aussi que les registrations se réalisent d'une manière plutôt apparentée au style classique. L'une des raisons en est simple : tout comme dans l'orgue classique, les sommiers de Zeiger ne peuvent alimenter la totalité des jeux qu'ils contiennent. La progression du crescendo jusqu'au Tutti par exemple ne se fera donc pas de la même façon que sur un orgue de Cavaillé-Coll, sous peine de remettre en cause les équilibres et la justesse de l'instrument.
Une grande partie du répertoire est cependant abordable dans d'excellentes conditions musicales tant les couleurs de jeux sont variées et colorées. Certains jeux sont très caractérisés, comme les flûtes intégralement en bois, les gambes en étain avec transitoire imitant le coup d'archet, les jeux d'anches comme le hautbois, fin et délicat. Les grandes entités sonores de l'orgue (fond d'orgue, plein jeu, grand chœur etc.) y sonnent avec plénitude et majesté.




COMPOSITION DE L'ORGUE : 50 jeux sur 3 claviers et pédalier. Il compte plus de 2 800 tuyaux.

Premier clavier : Positif de dos 56 notes
Montre 8 Salicional 8 Bourdon 8 Flûte 8 en bois Prestant 4 Flûte 4 à double cône
Doublette 2 Nazard 2 2/3 Plein jeu Trompette 8 Clairon 4 Cromome 8

Deuxième clavier : Grand-Orgue 56 notes
Montre 16 Bourdon 16 Montre 8 Bourdon 8 Gambe8 Flûte en bois 8 Prestant 4
Flûte ouverte 4 Doublette 2 Flageolet 1 Plein jeu

Cornet Bombarde 16 Trompette 8 Clairon 4 Basson 8

Troisième clavier : Récit expressif 56 notes
Voix Angélique 8 Voix céleste 8 Flûte Harmonique 8 Bourdon 8
Flûte octaviante 4 Octavin2 Carillon Basson 16 Trompette 8 Hautbois 8 Voix Humaine 8

Pédalier 32 notes
Contrebasse 16* Bourdon 16 Flûte 8 * Violoncelle 8 Fl te 4 Flûte 2
Contrebasson 32* Bombarde 16 Trompette 8 Clairon 4
(* grande pédale)

Accouplements : Positif/Grand-Orgue, Récit/ Positif, Récit /Grand-Orgue

Tirasses : Grand-Orgue, Positif, Récit

Annulation traction Zeiger Appel

Machine Barker. Tremblant Récit

Depuis sa restauration, l'orgue s'inscrit dans la vie cultuelle et culturelle de la Cathédrale et de la Ville de Chambéry. En décembre 2004, Brice MONTAGNOUX est nommé , sur concours, organiste titulaire de l'instrument. L'orgue participe aux offices dominicaux de 11h et 19h, ainsi qu'à toutes les cérémonies des Fêtes Carillonnées, pour lesquelles il est associé aux Chantres et la Maîtrise de la Cathédrale.

Depuis juin 2005, la constitution de l'Association des Amis de l'Orgue de la Cathédrale, présidée par Olivier FERNEX de MONGEX, permet aux mélomanes chambériens et d'ailleurs d'apprécier la qualité de l'instrument et le répertoire s'y rattachant dans le cadre de concerts et auditions estivales.

Organiste titulaire : Brice MONTAGNOUX
Organistes adjoints : Dominique CHALMIN, Michel SCHMIDT

Association des Amis de l'Orgue de la Cathédrale
6 rue Métropole 73000 CHAMBERY
aaoccr@free.fr  0 954 525 303


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